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Sus : la propriétaire du château ne veut pas d’une mise aux enchères – La République des Pyrénées

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Par
Bruno Robaly

Publié le 21/09/2015 à 06h00 Mise à jour : 21/09/2015 à 07h59

La mise à prix du château à 20 000 € ne doit pas faire oublier qu'il faut d'importants moyens pour le restaurer ensuite.
La mise à prix du château à 20 000 € ne doit pas faire oublier qu’il faut d’importants moyens pour le restaurer ensuite. (N.S.)

Mon échec serait que ce château tombe dans de mauvaises mains » : l’actuelle propriétaire du château dit « de Fligny » (du nom d’un ancien maître des lieux), à Sus, reste plus que jamais mobilisée pour éviter la vente de ce bien aux enchères, alors que l’adjudication est prévue le 16 octobre prochain.

Cette mère de famille, qui vit dans une annexe de la propriété, veille sur cette demeure et ce parc chargés d’histoire depuis près de vingt ans, après son rachat – « fruit d’un concours de circonstances » – à la famille de Fligny. Dans les propos de la propriétaire perce l’engagement moral qu’elle a pris avec ceux qui l’ont précédée sur ce domaine.

« L’existence de ce château remonte à 1281 : il est chargé d’histoire, jusqu’à récemment, lors de la Seconde Guerre mondiale ; c’est un emblème de Sus », rappelle-t-elle. « J’avais ici des projets et je pensais pouvoir les réaliser. Comme de faire un parc botanique…. Monsieur de Saint-Cricq avait une passion pour les essences végétales. Il y a dans le parc plus de quatre-vingts variétés d’arbres, par exemple ».

Il faudra beaucoup d’argent pour le restaurer

Mais les rêves se sont brisés contre les écueils du quotidien. Et le château n’a pas retrouvé son lustre d’antan. « Je suis la première à le regretter », lâche la propriétaire, qui reconnaît qu’elle a laissé beaucoup d’argent dans cette affaire. Plusieurs fois, elle a sauvé in extremis son bien d’une adjudication. « Quand nous sommes arrivés, j’ai entendu beaucoup d’encouragements, de belles promesses. Mais, au fil des ans, je me suis retrouvée bien seule… ».

La vente aux enchères publiques du 16 octobre est organisée à la demande du Trésor Public. « Or la somme que je dois est dérisoire comparée à l’enjeu de la vente de ce château », note l’intéressée. « Ce qui m’arrive peut arriver à n’importe quel artisan… J’espère que nous allons trouver un accord avant l’adjudication. Avec mon avocat, nous avons déjà fait une proposition ».

Eviter un rachat par un groupe sectaire

La propriétaire cherche toujours quelqu’un « qui a les moyens et un projet pour réhabiliter ce lieu, à l’instar du domaine Nitôt » : « Ce château, procédure ou pas, reste à la vente, mais pour un acheteur disposant d’un budget de bien plus de 20 000 € (le montant fixé pour la mise à prix, NDLR). Entre l’achat et la restauration, il faut bien compter un million d’euros… ». De quoi ramener les rêveurs à la raison.

Dans la voix de la propriétaire vibre alors une volonté forte, intangible : « Je cherche à préserver le vrai trésor de ce château qui vaut bien plus que la propriété… Et depuis toutes ces années, je m’efforce de préserver ce lieu d’histoire contre les tentatives de rachat de groupes sectaires ». Comme la famille de Fligny en son temps….

À Sus, il y a quatre « châteaux », et deux ont déjà été acquis par Tabitha’s Place. Ces dernières années, d’autres sectes se sont montrées intéressées par l’ancienne demeure des Fligny. Il y a quelque temps, une proposition à 250 000 € a été faite. La propriétaire a refusé une offre qui lui aurait permis d’en finir avec les galères causées par ce domaine : « C’est une question de philosophie », résume-t-elle. 

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Source Article from http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2015/09/21/je-cherche-a-preserver-ce-tresor,1277005.php
Source : Gros plan – Google Actualités

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