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Spedding: "Tout un pays derrière moi" – Toute l’actualité sportive sur Orange

Scott Spedding, appelé à devenir samedi, à Marseille, face aux Fidji (17h45), le 15e joueur d’origine étrangère à porter le maillot de l’équipe de France, ne feint pas, à l’image de l’immense émotion qui l’a submergé lors de l’annonce de son appel chez les Bleus, de vivre l’aboutissement d’une carrière qu’il mène depuis six ans en France à Brive puis à Bayonne. Comme le pur produit d’une formation à la française, juge-t-il.

Scott, Philippe Saint-André a décidé, sur le ton de la plaisanterie, de vous rebaptiser « Robert » pour faire plus français et ainsi contenter vos détracteurs…Moi, je m’en fous. Leonard (son deuxième prénom), Scott ou Robert, je prends… D’être ici, c’est déjà énorme pour moi. La France est un pays qui m’a déjà beaucoup donné dans la vie ; j’ai la nationalité aujourd’hui et avoir aujourd’hui l’opportunité de porter ces couleurs, c’est quelque chose d’énorme. Et je vais tout donner pour faire honneur à ce maillot ; je sais qu’il est sacré. C’est une semaine incroyable dont je vais me souvenir toute ma vie. J’espère maintenant pouvoir bien la finir samedi soir.     

Etes-vous conscient que les images de vos larmes versées devant les caméras de Canal+ lors de l’annonce de votre appel chez les Bleus par Patrice Lagisquet ont sans doute fait beaucoup pour votre cause dans le débat qui secoue aujourd’hui le rugby français ? Ce n’était pas fait pour ça parce que je ne savais pas du tout que les caméras étaient là. Mais les émotions étaient bien présentes parce que le chemin a été très long jusque-là. Mais cette semaine, vous savez, j’ai reçu plein de messages, et pas seulement de Bayonne, mais de tous les clubs en France. Et ça me fait vraiment chaud au cœur, je sens vraiment qu’il y a tout un pays derrière moi et derrière l’équipe.

« Je ne suis jamais rentré »

A l’heure d’honorer cette première sélection, êtes-vous étonné de votre parcours en France ?Je suis arrivé ici très jeune avec un petit sac à dos et rien d’autre (il n’a que 21 ans lorsqu’il accepte de quitter les Sharks pour l’équipe Espoirs de Brive en 2008, ndlr). A l’époque, je gagnais très peu et les gens qui disent que je suis venu en France pour l’argent, ce n’était vraiment pas ça. Mon père me filait un peu d’argent pour que je puisse exister (sic) tous les mois. A l’époque, je me disais que c’était une bonne expérience. Et quand je suis arrivé, j’ai vu à quel point le rugby est une passion, presque une religion ici. Et je ne suis jamais rentré. J’ai pris le plaisir qu’il y a à jouer ici en France et petit à petit, j’ai commencé avec les pros. Brive est un club qui m’a beaucoup donné. J’ai eu plein de messages des joueurs avec lesquels je jouais en Espoir, c’est grâce à eux et aussi aux coachs, Godignon, Casadéï ou Mola, que j’ai eus, ici, en France, que j’ai cette sélection aujourd’hui.    

Le rugby ne suscite pas la même passion en Afrique du Sud ?
Pour être honnête, je ne suis pas trop l’actualité en Afrique du Sud. Ma vie est ici. Plein de gens disent que le rugby est vécu comme une religion en Afrique du Sud, mais quand tu vois ici les stades pleins tous les week-ends, les supporters qui chantent et ont la fierté de leur ville, c’est quelque chose d’énorme. Avec ce championnat, où la pression et l’enjeu sont permanents, que je considère comme le meilleur dans le monde. 
  Parvenez-vous à mesurer quelle part du joueur que vous êtes aujourd’hui est due à la formation française ?Je sais que lorsque je suis arrivé en France, j’avais plein de défauts et avec beaucoup de travail, ça m’a permis de progresser dans mon jeu. Je crois que je peux dire que j’ai été formé ici en France parce que j’étais loin d’être un bon joueur à mon arrivée. Peut-être d’autres qualités sont sud-africaines, mais c’est bien grâce à la France que j’ai cette opportunité aujourd’hui.  

Comment se déroule votre intégration en tant que titulaire ? On imagine que le temps est compté pour digérer autant d’informations sur le jeu et les systèmes d’une équipe que vous découvrez…A priori, oui. Mais il y a juste le nom des lancements qui changent. A l’arrière, il faut juste savoir bien me positionner et je pense que c’est sans doute plus difficile pour un avant. Les coachs et les joueurs m’ont beaucoup aidé et je suis dans une position confortable par rapport à ce qu’on peut attendre de moi.

Avez-vous le sentiment qu’il vous fera peut-être en faire plus que vos autres coéquipiers pour convaincre définitivement de votre légitimité sous ce maillot bleu ?Je vais juste essayer de donner le meilleur de moi-même. Je ne vais pas jouer pour les gens ou pour essayer de les convaincre parce qu’ils ne sont pas contents de ma sélection. Moi, je vais jouer pour l’équipe, pour ce maillot. Après, le rugby reste le rugby.  

Source Article from http://sports.orange.fr/rugby/xv-de-france/spedding-tout-un-pays-derriere-moi-newsweb-sports_CNT0000005DXOk.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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