Leur fille Agathe a 2 ans et pour elle l’animateur vedette vient d’ écrire son livre-héritage.
Paris Match. Quel sentiment d’urgence vous a poussé à rédiger ce livre-testament destiné à votre fille Agathe, qui aura 2 ans le mois prochain ?Nikos Aliagas. Quand j’ai pris conscience de ma paternité, j’ai pensé à mon père et je me suis demandé quels liens nous unissaient, au fond. En reconnaissant chez Agathe certaines moues de son grand-père Andreas, j’ai compris que la connexion était évidente. Je ne sais pas quel père je serai finalement, mais j’ai voulu écrire à ma fille pour transmettre, comme on passe quelque chose. Parce que nous ne sommes que de passage. On le réalise quand on devient parent.
Vous dites réapprendre à vivre dans les yeux de votre fille. Que découvrez-vous de vous avec Agathe ?Quand j’ai coupé son cordon ombilical, j’ai senti que je coupais également celui qui me reliait à mes parents. Curieux sentiment, alors que je suis parti très tôt de chez moi, que j’ai toujours été autonome. L’arrivée d’Agathe a remis en cause toutes mes certitudes, dans le sens où ma fille est devenue ma seule certitude. Désormais, je vis pour elle.
Pourquoi ne pas avoir eu d’enfant avant, puisque cela paraît si important ?Je n’étais pas prêt, je n’avais pas rencontré la bonne personne. Agathe n’a pas été programmée, elle est le fruit de l’amour qui m’unit à Tina.
Vous écrivez effectivement que ce désir d’enfant date de votre rencontre avec Tina.Nous nous sommes trouvés sans nous chercher, comme deux moitiés faites l’une pour l’autre. Nous nous sommes reconnus dès la première poignée de main. J’ai eu un flash et la première phrase qui est sortie de ma bouche a été : “Pourquoi n’avez-vous pas d’enfant ?” Elle m’a pris pour un fou.
« Quand j’ai coupé le cordon ombilical d’Agathe, j’ai senti que je coupais celui qui me reliait à mes parents »
Mais il semble qu’au moment où Tina devait accoucher, vous étiez encore un peu dans l’insouciance…Je ne me rendais pas compte. J’étais rentré d’un tournage de “The Voice” à 3 heures du matin quand Tina m’a dit qu’elle perdait les eaux. J’ai mis la musique à fond, j’ai ouvert une bouteille de cognac grec et, fou de joie, j’ai dansé et chanté : “Ma fille arrive ! Ma fille arrive !” Et puis il a bien fallu se rendre à la maternité. Je comptais déposer Tina et repartir, parce que j’avais très tôt le matin une interview avec Céline Dion. Ma mère et ma sœur, arrivées en renfort, m’ont remis les pieds sur terre : “Céline Dion ? Mais de quoi tu parles ? Toi, tu ne bouges pas d’ici !”
Tina habite-t-elle encore à Londres, ou vivez-vous ensemble ?Nous habitons en France. Tina, qui est psychologue, se rend régulièrement à Londres pour travailler dans son cabinet.
Votre mère, Haroula, avait obtenu son diplôme d’infirmière en Angleterre, où elle avait émigré. Tina est anglaise, d’origine grecque, et travaille à Londres. Drôle de coïncidence, non ?On pourrait même aller plus loin et parler de reproduction inconsciente des schémas. Est-ce que c’est de l’atavisme pur ? Ou bien plus ? Figurez-vous que nous avons toujours fêté l’anniversaire de ma mère le 30 novembre alors qu’en réalité elle est née le 27, soit le même jour que Tina. Je viens de le découvrir. Ça m’a donné la chair de poule.
Vous comparez Tina à Artémis, déesse grecque de la chasse, protectrice des naissances. En quoi lui ressemble-t-elle ?Elle ne fait pas de quartier, et j’aime ça. Quand elle veut quelque chose, elle agit comme Artémis qui tirait à l’arc : elle vise juste. Lorsqu’elle est arrivée dans ma vie, elle m’a réconcilié avec moi-même. Elle m’a guéri de certaines petites phobies qui commençaient à se développer, l’agoraphobie notamment. Elle me rassure et m’inspire.
« Ce que j’aimerais te dire », par Nikos Aliagas, Nil éditions.
Découvrez la suite de cette interview dans Paris Match en kiosque le 16 octobre 2014
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Source : Gros plan – Google Actualités