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Grace Kelly: son confident raconte ses derniers moments – Gala

C’est une rencontre impro­bable, l’at­ti­rance des contraires, le choc des mondes. Tout oppose Grace et Robert Dorn­helm. Elle est prin­cesse de Monaco, vit entou­rée de cham­bel­lans dans un palais où la vie est ryth­mée par la relève de la garde. Né en Rouma­nie, installé à Vienne, lui est un jeune cinéaste de vingt-deux ans son cadet qui court le monde pour monter ses projets. Grace se doit d’être toujours sur la réserve et d’être tirée à quatre épingles. Robert est un jeune chien fou, inso­lent et fougueux, qui vit dans son temps. Il a des idées de gauche et porte des jeans avec une cein­ture dont la boucle repré­sente une faucille et un marteau. Pour­tant, il va deve­nir son dernier confi­dent.

Tout commence lorsque Robert Dorhelm lui propose en 1977 d’être la narra­trice de son docu­men­taire sur l’école de danse du Kirov, The Chil­dren of Theatre Street. Les camé­ras, elle a toujours rêvé de les retrou­ver, depuis ce petit matin de mars 1956 où, star la plus en vue d’Hol­ly­wood, elle a embarqué sur le paque­bot Cons­tel­la­tion pour épou­ser le prince Rainier et chan­ger de vie, mais aussi d’iden­tité. Le premier jour du tour­nage, Robert Dorhelm s’adresse à la prin­cesse en lui disant: « Votre altes­se… » Elle le coupe aussi­tôt: « Pourquoi ne dites-vous pas Grace? » Devant son embar­ras, elle ajoute: « Dans une situa­tion de travail, vous devez m’ap­pe­ler Grace » D’un coup, toutes les barrières tombent. Elle revit.

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Le docu­men­taire de Robert Dorhelm est nommé aux Oscars. Grace n’as­siste pas à la céré­mo­nie, mais garde le contact avec le metteur en scène. A cette période de sa vie, elle est à la croi­sée des chemins. Grace et Rainier sont comme Jersey et Guer­ne­sey: deux îles voisines que l’on accole toujours, mais qui n’ont en commun que leur dépen­dance à la couronne d’An­gle­terre. 

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Il n’est ni impres­sionné ni dupe de son rôle de prin­cesse. « Je n’avais rien à faire du proto­cole, je ne faisais pas partie du gotha, c’est un monde qui m’était tota­le­ment étran­ger. » En fait, il la regarde comme une femme normale. « C’est un garçon char­mant qui me fait beau­coup penser à vous, écrira-t-elle à Don Richard­son, son ancien profes­seur de théâtre et premier fiancé. Il pour­rait être notre fils… » Avec lui, elle tombe le masque. Ils prennent plai­sir à échan­ger et à se contre­dire. Il n’hé­site pas à la bous­cu­ler, elle aime son franc-parler: « J’ai toujours été honnête avec elle », se rappelle-t-il. Un jour, il se moque de sa passion pour les fleurs séchées qu’elle assemble dans des tableaux. « Je trou­vais cela macabre. Je lui ai dit qu’elle devrait préfé­rer les fleurs fraîches et appré­cier la vie. Pour moi, c’était une occu­pa­tion de vieille dame. Elle était très en colère. Ce n’était pas très diplo­ma­tique de ma part… »

Robert Dorn­helm nous reçoit dans le bureau de sa société de produc­tion à Vienne. Il vient de finir un télé­film et s’ap­prête à mettre en scène La bohême dans un festi­val d’opéra. Il a désor­mais les cheveux courts, lais­sant décou­vrir sa calvi­tie. Il a la voix douce, ses propos sont mesu­rés, un mélange de rete­nue et de pudeur. Pour la première fois, il a accepté d’évoquer son amitié avec Grace et Fleurs arran­gées, le film qu’ils ont tourné ensemble début 1982, quelques mois avant sa mort. « Un jour, elle m’a demandé de réali­ser un film pour faire connaître le Garden Club, un concours floral, qu’elle orga­ni­sait tous les ans. Elle ne voulait pas d’un docu­men­taire, elle voulait jouer son propre rôle, mais dans un film avec une vraie histoire, avec un fil conduc­teur. » La roman­cière Jacque­line Monsi­gny écrit un scéna­rio basé sur un quiproquo: un astro­phy­si­cien aller­gique au pollen se trompe de voiture en arri­vant à l’aé­ro­port de Nice et monte dans celle que la prin­cesse a envoyée pour un jour­na­liste spécia­lisé dans les fleurs. Edward Meeks joue le prin­ci­pal rôle mascu­lin, pour le rôle du chauf­feur, Grace choi­sit le… sien alors que Georges Lucom­ski, chef de la sécu­rité du palais, inter­prète le jour­na­liste. En un mot, Grace Kelly et Robert Dorn­helm inventent le ciné « indé » moné­gasque. Holly­wood-sur-Med.

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Le lundi 13 septembre 1982, sa Rover quitte la route sur la D37 qui mène à la prin­ci­pauté. « Sa secré­taire  m’a appelé pour me dire qu’elle ne pour­rait pas être à Paris car elle s’était cassé la jambe dans un acci­dent de voiture. » Quelques heures plus tard, Grace décé­dait à l’hô­pi­tal. Depuis, le film n’a jamais été projeté ni diffusé à la télé­vi­sion. « C’était le souhait du prince Rainier. Il a reçu de grosse propo­si­tions finan­cières, mais après la tragé­die, il a pensé qu’il était inap­pro­prié de monter ce film qui était une petite comé­die légère et je respecte tota­le­ment sa déci­sion. Ce n’était pas un chef-d’œuvre, je suis le premier à le recon­naître, mais c’est un bel instan­tané de ce qu’elle était à la fin de sa vie. »

Sur son iPad, Robert Dorn­helm nous montre Fleurs arran­gées. Dans le plan final, Grace regarde la mer. Derrière son port de tête impec­cable, il y a une fêlure dans le regard. Une forme de mélan­co­lie. Comme si Grace de Monaco regar­dait Grace Kelly…

Dans Gala, décou­vrez les confi­dences inédites de Robert Dorn­helm, ami des derniers instants de la prin­cesse Grace de Monaco. 

Crédits photos : getty images

Source Article from http://www.gala.fr/royautes/grace_kelly_son_confident_raconte_ses_derniers_moments_353641
Source : Gros plan – Google Actualités

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