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Elle prive sa voisine de soleil, la justice lui ordonne de détruire sa maison – metronews

Sarah Rebai a des sanglots plein la voix. D’emblée, elle lâche : « Avec toute cette histoire, je suis tombée en dépression ». A 53 ans, cette mère de famille se retrouve sous le coup d’une décision de justice lui imposant de détruire sa maison. Ni plus, ni moins. En cause ? Une extension qui causerait à sa voisine… une perte d’ensoleillement.

A la fin de l’année 2010, Sarah, aide-soignante et veuve depuis quelques années décide de faire bâtir une extension à sa maison de Essey-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), dans laquelle elle vit depuis vingt ans et où elle a vu grandir ses deux enfants. Le permis de construire est déposé et accepté sans encombre, Sarah Rebai emprunte à la banque et s’endette sur 25 ans. Le tout lui coûtera près de 176.000 euros.

« Trouble anormal du voisinage »

« Une première fois avant le début des travaux, ma voisine est venue me voir, raconte-t-elle à metronews. Elle voulait qu’on recule l’extension. Avec l’aide d’un géomètre, on a donc refait les plans. » Elle ajoute, d’une voix tremblante: « J’ai toujours été gentille, toujours conciliante ». Mais l’affaire n’en reste pas là. La voisine porte plainte contre Sarah. Ni la mairie, ni la DDE (direction départementale de l’équipement) ne sont concernées. D’ailleurs, à l’hôtel de ville d’Essey-lès-Nancy, on s’empresse de nous annoncer qu’il s’agit là « d’une affaire privée ».

Ce sera donc un duel de femmes, dont se dégage bien vite la grande gagnante. Le 26 avril 2014, le tribunal de grande instance de Nancy demande à Sarah « la suppression du bâtiment » dans un délai de six mois. « Elle est également condamnée à payer 4000 euros de dommages et intérêts à sa voisine, pour ‘trouble anormal du voisinage’ », nous confirme-t-on au TGI.

« Une histoire abracadabrantesque »

Une décision à laquelle ne s’attendait ni son avocat de l’époque, ni le constructeur. Contacté par metronews, Sylvain Adam, gérant de l’entreprise « Pavillon Still Lorraine » qui a géré ce dossier de A à Z, se dégage lui aussi de toute responsabilité : « Nous, on a fait notre maison selon les plans. Pendant la construction, personne n’est venu nous voir. La bataille entre les voisines s’est enclenchée après. » Il ajoute, surpris : « C’est la première fois que je vois quelqu’un aller en justice pour une histoire d’ensoleillement. C’est abracadabrantesque. »

Et en appel, l’issue n’est guère plus favorable. « Le 14 août dernier, j’ai reçu la décision du tribunal. Les dommages et intérêts ont été annulés, mais d’ici le mois de février 2016, ma maison devra être détruite », annonce, dépitée, la mère de famille. Alors dans une tentative désespérée, ses collègues et amis décident de lancer, ce mardi de septembre, une pétition, hébergée sur change.org. Car désormais au chômage, cette aide-soignante ne peut se permettre de perdre sa maison.

Aujourd’hui, la voisine en question a déménagé, cédant les lieux à une locataire. Restent Sarah et ses interrogations à n’en plus finir. « Je n’imaginais pas une seule seconde que cette affaire prendrait une telle ampleur » confie celle qui croit toujours en un arrangement à l’amiable. « Je vais demander de l’aide à ma famille pour tenter de dédommager cette dame. Tout, plutôt que de perdre ma maison. »

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Source Article from http://www.metronews.fr/info/elle-prive-sa-voisine-de-soleil-la-justice-lui-ordonne-de-detruire-sa-maison/moiw!GwJB9j4mEDyqI/
Source : Gros plan – Google Actualités

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