Publicité
À en croire la Fondation 30 millions d’amis et le Centre d’hébergement pour équidés maltraités (Chem), nombre de chevaux du centre équestre de Saint-Estèphe, en Dordogne, vivaient dans des conditions insalubres, nauséabondes et faisaient l’objet de maltraitance.
Publicité
Une situation qui a incité la Direction départementale de la protection des populations à confier seize équidés, dont deux ânes, aux deux associations lors d’une opération d’envergure qui s’est déroulée vendredi 16 octobre.
Depuis, les animaux ont été remis à des professionnels. De la même manière, deux chiens enfermés dans l’obscurité au milieu de leurs excréments ont été laissés à la garde d’un refuge. Quant à la fondation et le Chem, ils ont déposé plainte pour « abandon » et « mauvais traitements ».
« Manque de soins »
Laëtitia Bos, présidente du Chem, ne cache pas sa colère :
« Les chevaux vivaient tous dans des prés alentour, sans abri et sans foin, ni eau à disposition. Ils sont tous amaigris et plusieurs sont même en état d’affaiblissement dû à la dénutrition. »
Le vétérinaire qui les a examinés note que « ces chevaux présentent un manque de soins manifeste et une sous-alimentation évidente. Les pieds ne sont pas entretenus, leur état corporel est nettement insuffisant […] Aucun d’eux n’est actuellement en état de servir à la pratique de l’équitation. »
Propriétaire indignée
Un jugement qui indigne Carole Thomas, la propriétaire du centre équestre : « La Fondation ferait bien de mesurer ses propos. Elle a notamment écrit sur son site que la Direction départementale de la protection des populations avait prononcé la fermeture administrative du centre, ce qui est totalement inexact. Nous avons fait l’objet d’une mesure expéditive suite à une dénonciation, mais mes chevaux n’étaient pas, loin s’en faut, à l’article de la mort. D’ailleurs, plusieurs propriétaires de chevaux ont fait venir un vétérinaire qui n’a rien constaté d’anormal. »
« Mes chevaux n’étaient pas, loin s’en faut, à l’article de la mort »
Quant aux services administratifs, ils lui ont laissé douze chevaux arguant qu’elle ne pouvait en nourrir plus durant l’hiver. « Ils n’ont pris aucune décision définitive, contrairement à ce que disent les associations. »
Carole Thomas est désabusée. Elle exploite le centre depuis deux ans et s’est constitué une clientèle fidèle de cavaliers adeptes de randonnées. « Il est clair que cette affaire me porte préjudice. D’autant que les quelques chevaux squelettiques qui ont motivé la décision de l’administration étaient malades et souffraient de cancer ou étaient âgés. »
Ce n’est pas la première fois que l’administration intervient sur des centres équestres. En 2011, à Villefranche-de-Lonchat, 26 chevaux d’un ranch avaient été saisis. Il en avait été de même en 2013 à Vanxains.
Source Article from http://www.sudouest.fr/2015/10/28/seize-chevaux-retires-d-un-centre-equestre-a-saint-estephe-2167813-2186.php
Source : Gros plan – Google Actualités