A la rentrée, c’est la foire d’empoigne pour se loger à Paris. Même dans les résidences les plus prisées, il y a encore de la place, pourvu qu’on se montre persévérant !
A 21 ans, Siméon est arrivé le 28 août à Paris pour poursuivre ses études à l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC), à Jussieu. Sa mission: trouver un logement à Paris, et si possible rapidement. En attendant, son frère encore en vacances lui prête sa chambre en colocation dans le XVII ème arrondissement. Une solution forcément provisoire. Mais ce n’est pas si simple! D’abord les loyers dans la capitale sont élevés. Selon une étude 2013 de l’OVE (Observatoire de la vie étudiante), le loyer des étudiants parisiens s’élevait en moyenne à 597 € par mois (contre 426 € en France). Et seuls 3 % des étudiants parisiens vivent en résidence universitaire. Heureusement, en septembre, cinq nouvelles citées universitaires ont ouverts à Paris. Ce qui devrait constituter un appel d’air important. Pour aider Siméon et tous les étudiants qui débarquent en septembre dans la capitale, voici une liste de pistes intéressantes.
1. Dans une chambre CROUS: pour les boursiers
En septembre 2015, le CROUS (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires) de Paris disposait de 6000 places dans 70 résidences universitaires. Tout étudiant intéressé devait d’abord se constituer un dossier social étudiant (DES) sur le site internet du CROUS entre le 15 janvier et le 30 avril afin de faire une demande de bourse et de logement étudiant, dont la réponse arrive en juin. Si le candidat a reçu une notification «en attente», un logement pourra lui être proposé plus tard en septembre, en particulier en se rendant au Forum du Logement étudiant que le Crous de Paris organise les 8, 9 et 10 septembre 2015, sur le parvis de l’hôtel de ville dans le 4ème arrondissement. Le Crous y procédera à des affectations. «Au mois de septembre, 400 logements ont été livrés dans les cinq nouvelles résidences étudiantes», indique le service de la communication, qui ajoute: «Et la nouveauté est que les étudiants pourront prendre un ticket pour éviter de faire la queue et en profiter pour s’informer sur les différents stands». Allez aussi régulièrement sur le site du Crous. En effet, certaines résidences ont moins de demandes que les autres et publient des petites annonces. C’est le cas actuellement de la résidence du Bobigny en Seine-Saint-Denis, qui apparemment n’attire pas les foules.
Tarifs: de 174,9 € à 261, 7 €/mois pour un studio de 20 m2 (résidence Bonaparte).
2. A la Cité internationale: pour les étrangers et les provinciaux
Et si vous posiez vos valises dans la magnifique Cité internationale à Paris ? Construite en 1925 dans le sud de Paris, elle est constituée de 40 résidences universitaires (maison du Maroc, Maison du Liban, Maison du Canada, Fondation Victor Lyon…) réparties sur un parc de 40 hectares. Les maisons sont gérées par les fondations ou les gouvernements qui les ont financées et la Fondation de la cité internationale qui gère le campus. Et contrairement à ce qu’on peut penser, il ne faut pas forcément être étranger pour postuler. Joseph, originaire de Tarascon (Bouches du Rhône) a vécu un an à la Maison de la Tunisie quand il était en master 2 à l’Université d’Orsay. «Le gros avantage est de profiter de toutes les infrastructures proposées, les tennis, la piscine, les voyages, et enfin il est possible de pratiquer à peu près toutes les langues». La plupart des résidents ont un niveau master, mais il est possible de postuler dès la première année d’étude supérieure. Les candidats sont choisis en fonction de l’éloignement, les revenus des parents, mais aussi de leur dossier scolaire. «Nous privilégions les bons élèves car à sa création, l’ambition de la Cité internationale a été d’accueillir les futures élites des pays concernés en leur proposant des maisons où ils pourraient se sentir comme chez eux», précise Charlotte Noailles à la Cité internationale, qui précise: «Nous essayons de répartir les élèves dans la maison de leur pays, mais s’il n’y a plus de place, ils peuvent être aussi logés dans une autre maison». En cas de refus, Joseph conseille de s’adresser directement aux maisons et de proposer plusieurs loyers d’avance. «C’est peut être un coup de chance, mais pour moi ça a marché!», dit-il.
Tarifs: entre 300 et 600 €/mois selon la maison.
3. Dans un internat: pour les élèves de prépa
Voici une formule à la fois conviviale et économique. Les demandes en internat se font lors de la procédure Admission post-bac ou à partir de septembre en déposant un dossier directement dans l’établissement visé. A Paris, il existe deux types d’hébergement. Dans le lycée où l’élève est inscrit en classe préparatoire (Henri IV, Janson-de-Sailly, Louis-Le-Grand, Dorian, Jean-Baptiste Say, Chaptal). Et dans les lycées d’Etat (Jean-Zay et ses deux sites Lourcine dans le XIIIème et Coubertin dans le Vème). Si les internats parisiens sont en théorie pleins en septembre, en pratique les désistements ne sont pas rares. «Nous accueillons beaucoup de jeunes mineurs, et il arrive qu’une famille décide au dernier moment de ne pas envoyer son enfant si loin de sa famille», explique la secrétaire de l’internat de la réussite Jean-Zay, situé dans le XVIème arrondissement de Paris qui dispose de 500 places pour garçons et filles. En pratique, en cas de désistement, l’internat décide alors de puiser dans les demandes en liste d’attente ou bien dans les dossiers déposés à l’internat. Attention, mieux vaut se déplacer avec tous les documents (le dernier avis d’imposition notamment). Bon à savoir, les étudiants boursiers sont privilégiés, ainsi que les provinciaux mais les étudiants de banlieue ont aussi leur chance (ils auront dans ce cas une chambre à deux ou à trois au lieu d’une chambre individuelle).
Tarif: 2500 €/an à l’internat Jean-Zay (Paris XVIème). Le prix comprend le petit-déjeuner et le dîner en semaine ainsi que tous les repas le week-end.
4. Dans une résidence privée: pour les étudiants plus fortunés
Evidemment, c’est plus cher. Il existe 30 résidences étudiantes privées dans la capitale proposées par plusieurs sociétés: Espacil, Studélites, Studea, Les Estudines. Le site Adele liste les résidences étudiantes disponibles ville par ville. Les tarifs sont plus élevés que dans les chambres du CROUS mais le confort est au rendez-vous. Vous y trouverez notamment une salle de sport ou encore un local à vélos. Et moyennant un supplément, vous pouvez même laisser vos clefs pour qu’une femme de ménage vienne nettoyer votre chambre! Enfin, le lieu est ultra sécurisé avec une surveillance 24H/24. De quoi rassurer vos parents!
Tarif: 1020 €/mois pour un studio de 22,4 m2 au Campuséa dans le 13 ème à Paris (336 € d’honoraires et 994 € de dépôt de garantie)
4. Chez un propriétaire privé: pour les plus tenaces
Evidemment, vous ne serez pas tout seul à postuler. Mais trouver un studio à Paris n’est pas forcément mission impossible. Outre les agences habituelles (Century 21, laforêt, Foncia…) et les sites entre particuliers comme PAP, faites un tour sur le site Lokaviz. Cette centrale du logement étudiant du Crous recense actuellement plus de 4000 annonces de logements labellisés. Ce label est l’assurance d’avoir un logement décent et un loyer raisonnable. D’après l’Observatoire des loyers Lokaviz, le loyer moyen à Paris est de 595 € pour une chambre de 18 m2.
Tarif: 650 € pour un studio de 17 m2 dans le XIX ème arrondissement de Paris sur Lokaviz.
5. Dans un foyer: pour les plus sociables
A Paris, les foyers sont soit gérés par des ordres religieux ou des des fondations philanthropiques laïques. L’avantage est de proposer un environnement chaleureux, avec des activités et des sorties. Ce sont des solutions particulièrement recommandées aux étudiants de première année. Il s’agit de chambres meublées individuelles ou à partager avec un ou deux jeunes. Les étudiants se retrouvent à la cuisine, en salle télé ou en salle de sport. Les foyers religieux proposent des temps de prière, une aumônerie, des retraites. Certains foyers sont réservés aux garçons comme le Foyer Bossuet qui ne prend que des élèves issus des classes préparatoires d’Henri-IV, Louis-Le-Grand, et Saint-Louis. Les inscriptions se font directement sur le site Internet des foyers. La lettre de motivation a une grande importance: montrez votre motivation et votre sens du collectif. Attention, le règlement est différent d’un foyer à l’autre, notamment concernant les horaires de rentrée le soir. En général, les foyers catholiques sont plus encadrés.
Tarifs: 450 €/mois (Foyer Nazareth dans le XV ème), 616,82 € (foyer de la Cité des fleurs dans le XVII ème). Infos: annuaire des foyers étudiants sur Paris, annuaire des foyers catholiques.
6. Chez une personne âgée: pour les plus solidaires
Habiter chez une personne âgée et lui rendre quelques services en échange d’une chambre peut être tentant. Des dizaines d’associations mettent en lien les deux générations avec plus ou moins de succès, car souvent il y a plus de jeunes que de seniors. Vous pouvez contacter l’association Ensemble2Générations. Le tarif peut être différent selon les services rendus. Il peut même être gratuit si le jeune s’engage à être présent tous les soirs à l’heure du dîner, avec une soirée libre par semaine et deux week-ends par mois. Si le jeune est juste locataire sans aucune obligation, il faudra compter 450 € par an. Attention, une cotisation annuelle est demandée au moment de l’inscription.
Tarif: entre 200 et 450 €/mois.
7. Chez l’habitant: pour être en famille
C’est clairement la solution la plus économique. C’est l’option prise par Tania, 25 ans qui loge depuis trois ans, porte de Bagnolet dans le XX ème à Paris, chez une dame dont les enfants ont quitté l’appartement. Les tarifs sont très variables d’un logement à l’autre. Tania paye 200 € par mois, car sa logeuse est une amie de sa mère. Mais en général, il faudra débourser 400 € par mois. Les filles devront se montrer prudentes et éviter les hommes seuls. Pour plus de sûreté, consultez les offres du site Lokaviz dont les logements sont labellisés.
Tarifs: environ 400 € par mois.
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Source Article from http://etudiant.lefigaro.fr/vie-etudiante/news/detail/article/sept-solutions-pour-trouver-un-logement-etudiant-a-paris-16625/
Source : Gros plan – Google Actualités
