A 13 ans, la douce et sage Elsa Lunghini chantait « T’en vas pas », titre qui figurait sur la BO de « La femme de ma vie », sortie en 1986. Véritable succès, la jeune fille est très vite devenue une star. Une médiatisation que la chanteuse a plutôt bien géré. En effet, elle avait cette image candide qui plaisait aux Français et qui lui a épargné l’acharnement dont d’autres ont été victimes. En effet, le milieu n’a pas été aussi tendre avec Vanessa Paradis, comme elle le rappelle dans les pages du magazine pour enfants Doolittle. Bien que la presse les a souvent opposées, faisant croire qu’elles se détestaient, les deux jeunes femmes étaient en réalité très proches : « Pour nous, c’était chiant, parce que ce n’était pas le cas dans la vie. On se parlait souvent au téléphone, parce que ce qu’on vivait était très pénible ».
« Elle se faisait insulter par tout le monde »
Après son tube « Joe le taxi », Vanessa Paradis est vite devenue la cible préférée des Français : « A l’époque, elle était dans un truc très angoissé et très angoissant. Autour de moi, il y avait quelque chose de très bienveillant, tandis qu’elle, elle vivait dans un climat agressif très traumatisant. Ce qu’elle a vécu à 14 ans, je ne le souhaite à personne. Elle se faisait insulter par tout le monde. Elle sortait de scène en pleurant, c’était atroce. Quand j’ai fait mon premier Olympia, je l’avais invitée à venir me voir, mais elle n’avait pas voulu. Elle m’avait dit : ‘Je m’excuse, j’aimerais beaucoup venir, mais si je viens, je vais me faire lyncher’. On en était là » a confié la jolie brune.
Selon Elsa Lunghini, cet acharnement était probablement dû à l’image que renvoyait Vanessa Paradis. Sa moue boudeuse, sa voix suave, ses déhanchés sensuels l’ont, malgré elle, enfermée dans l’image de la « lolita sexy », dont elle a eu beaucoup de mal à se défaire. Par ailleurs, le sulfureux « Noce Blanche », sorti en 1989, n’a pas arrangé la réputation de Vanessa Paradis, comme l’explique Elsa Lunghini : « Vanessa était blonde, elle se faisait lisser les cheveux, elle portait des jupes un peu courtes. Elle bougeait de façon un peu suggestive, mais c’était sa façon à elle de bouger. Tout cela a été mal interprété, parce que je pense qu’il y avait de la jalousie. C’était très très violent » s’est-elle souvenue.
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Source : Gros plan – Google Actualités
