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Législative dans le Doubs. Le front républicain ne fait pas l’unanimité – Ouest-France




Le candidat UMP Charles Demonge n’a pas franchi la barre du second tour pour la législative partielle organisée ce week-end dans le Doubs. Il a appelé dimanche soir à voter pour le candidat PS afin de faire barrage au FN dimanche prochain. Une décision qui est loin de faire l’unanimité dans son camp.

Bruno Lemaire (UMP) : non au front républicain

Interrogé sur France Info, l’ancien ministre UMP a dit : « Cette élection doit servir d’électrochoc à l’UMP ». L’UMP doit prendre « la mesure de la menace politique que représente pour nous le Front national » et il faut « que nous soyons plus offensifs », a dit le député de l’Eure qui s’attend à des élections départementales et régionales « sans doute plus difficiles que prévu ».

M. Le Maire dit « non au front républicain », consistant à appeler à voter pour le candidat PS pour barrer la route au FN lors du second tour dimanche. « Parce que c’est un peu une solution de facilité, c’est une manière de se défausser, de ne pas chercher ses responsabilités, de ne pas élaborer un discours fort, de propositions qui puissent convaincre les électeurs ».

C’est également, selon l’ancien ministre de M. Sarkozy, « une façon de dire à tous les électeurs qui ont voté pour le Front National « vous ne faites pas partie de la République ». Je ne crois pas qu’on puisse dire à quelque électeur que ce soit « Vous ne faites pas partie de la République ». »

« Au contraire, le rôle de l’UMP doit être de rassembler un maximum de personnes en disant +nous avons une certaine idée de la république, nous avons des propositions pour le pays crédibles, fortes, plus convaincantes que celles de Marine Le Pen », a-t-il dit.

L’UMP donnera sa position mardi à l’issue de son bureau politique. « Attention de ne pas apporter une réponse morale à un problème politique », a conclu M. Le Maire.

Henri Guaino (UMP) : ce front, « c’est une folie »

Le front républicain anti-FN est « une folie », a jugé lundi le député UMP Henri Guaino au lendemain de l’élimination de son parti au premier tour de la législative partielle dans le Doubs. Sur France Inter, le proche de Nicolas Sarkozy a estimé que le résultat de ce scrutin, où le parti de Marine le Pen est arrivé en tête devant le PS sur fond de très forte abstention, était « un avertissement pour tout le monde ». « Après le 11 janvier on a pu croire que nous vivions dans un autre monde. Eh bien non, la situation de la société française est inquiétante, la colère de nos concitoyens n’est pas retombée », avec « une très grande fragilité de notre démocratie et de notre cohésion sociale ».

Le FN premier parti de France ? Pour l’élu des Yvelines, c’est en tout cas un parti qui « prend une place de plus en plus grande » et « s’enracine dans une souffrance et une colère ». Son vivier de voix était hier « la droite, aujourd’hui le grand vivier, c’est la gauche, personne ne peut s’en réjouir ».

Henri Guaino se rangera à la position du bureau politique réuni mardi mais sa « conviction personnelle depuis longtemps » est que le front républicain droite-gauche contre l’extrême droite est « une folie parce qu’elle exprime un double mépris: celui des électeurs » UMP qui « n’appartiennent à personne » et vis-à-vis de ceux qui « ont voté FN, ont voulu exprimer quelque chose: on ne peut pas leur dire « nous ferons tout pour tout que votre vote n’ait aucune conséquence » », a insisté le député d’opposition.

Pour l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, « la seule façon » de combattre le FN « ce sont les idées et nous avons un grand retard sur les idées ».

NKM (UMP) : « à titre personnel », elle voterait PS

La vice-présidente déléguée de l’UMP Nathalie Kosciusko-Morizet prône « à titre personnel » de voter PS « contre le Front National » après l’élimination de l’UMP dans la législative partielle du Doubs, et défendra cette position mardi lors du bureau politique du parti. « Je ne peux pas vous dire quelle sera la position de l’UMP », a expliqué lundi NKM sur RMC et BFMTV. « En revanche, je défendrai celle que j’ai toujours défendue, à savoir que si j’étais personnellement confrontée à ce choix, et avec regret, sans gaîté de coeur, je choisirais de voter pour le candidat qui est opposé au candidat du Front National », « en l’espèce » celui du PS.

Claude Bartolone (PS) : « prendre ses responsabilités »

Le président (PS) de l’Assemblée nationale Claude Bartolone « espère » une consigne de vote de l’UMP en faveur du PS face au FN lors du second tour de l’élection législative partielle dans le Doubs, chacun, selon lui, devant « prendre ses responsabilités » face à un « parti xénophobe ».

« Je n’ai pas de leçon à leur faire. (…) C’est aux responsables politiques de l’UMP, à leurs électeurs de savoir, par rapport aux valeurs humanistes et républicaines, quelle position ils doivent arrêter », a déclaré M. Bartolone sur RTL.

Le député de Seine-Saint-Denis « remercie » l’ancien ministre (UMP) Dominique Bussereau, qui a appelé à voter PS, et « a entendu » l’appel en ce sens de l’UDI et de son président Jean-Christophe Lagarde. Plusieurs responsables UMP ont cependant d’ores et déjà fait part de leur refus d’appeler à voter PS face au FN. « Face à un parti xénophobe, qui joue sur la peur, chacun doit prendre ses responsabilités », a clamé M. Bartolone.

« Mme le Pen a réussi à changer la façade, mais sur les rayons, ce sont les mêmes produits toxiques. J’ai eu à le subir il y a quelques jours: M. le Pen s’est même posé la question de savoir si j’étais vraiment Français ». Le FN, « est-ce un parti comme un autre quand on voit la manière dont il s’est exclu de lui-même de la manifestation du 11 janvier? C’est que lui-même se rend compte qu’il n’avait rien à faire parmi ces républicains qui manifestaient pour protester contre ces évènements qui ont touché la France ». M. Bartolone a rendu hommage à « la qualité de Frédéric Barbier », le candidat PS arrivé en deuxième position. 

« Au travers de ce malheur qui nous a frappé, les Français aujourd’hui sont plus attentifs à la parole du président de la République, du gouvernement et de la majorité », a également estimé le président de l’Assemblée, interrogé sur un possible « effet attentats ». 

Wauquiez (UMP) refuse d’appeler à voter socialiste

Le secrétaire général de l’UMP, Laurent Wauquiez, a annoncé qu’il refusait d’appeler à voter pour le candidat PS face au FN dans la législative partielle du Doubs, précisant qu’à titre personnel, il voterait « blanc ». 

« Mes idées ne sont pas celles du Parti socialiste donc je n’appelle pas à voter socialiste (…) Je ne partage pas les idées du Front national donc je ne vote pas pour le FN (…) Je voterais blanc si je devais voter », a-t-il déclaré. 

Olivier Dartigolles (PCF) appelle à faire barrage au FN

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, a appelé lundi à « faire barrage » au Front National au second tour de la législative du Doubs, mais a accusé l’exécutif d’être le « premier agent électoral » du parti d’extrême droite.

Face au « risque réel » d’élection de la candidate FN, « il faut faire barrage au FN, éviter l’élection de la candidate FN ». « Je ne ferai jamais d’amalgame entre un candidat socialiste, quand bien même je conteste l’orientation gouvernementale, et un candidat du Front National », a déclaré M. Dartigolles sur Sud Radio.

Mais « le premier agent électoral du Front National aujourd’hui, c’est la politique gouvernementale, c’est Hollande et Valls, c’est eux », a-t-il accusé.

« Tant que la politique gouvernementale ne prendra pas en considération les préoccupations réelles du pays, le chômage, le pouvoir d’achat, l’absence de perspectives d’avenir pour des territoires et des pans entiers de la société, alors nous serons confrontés à cette situation », a-t-il estimé.

« Il faut donc un changement de politique » car « c’est le Front National plus que tout autre qui se nourrit de l’austérité, qui se nourrit de la déliquescence des institutions de la Ve République ».

Alors que le candidat du Front de Gauche n’a recueilli que 3,66% des voix dimanche, M. Dartigolles souhaite que ses composantes, dont le PCF, réfléchissent à « comment le Front de Gauche peut sortir de la cale sèche dans laquelle il est aujourd’hui » car les électeurs « n’identifient pas les grands axes d’un programme anti-austérité et surtout ils doutent de notre capacité à le mettre en oeuvre ».

Jean-Christophe Cambadélis (PS) demande à l’UMP de soutenir le PS

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, « demande officiellement » à l’UMP de soutenir le PS face au FN lors du second tour de la législative partielle du Doubs.

« C’est un premier round, nous l’avons emporté, tout du moins dans les partis républicains. Aujourd’hui, il faut battre le Front National. Or, ce n’est pas fait. Il faut la mobilisation de tous, de tous les partis républicains », a déclaré M. Cambadélis lundi sur LCI et Radio Classique. Il « demande officiellement » une prise de position de l’UMP, qui se prononcera mardi à l’issue de son bureau politique.

A l’exception de Nathalie Kosciusko-Morizet et Dominique Bussereau, la plupart des dirigeants de l’UMP qui se sont exprimés semblent cependant pencher pour une absence de consigne de vote.

Mais le numéro un du PS invoque « une raison morale: on ne peut pas mettre sur le même plan un parti républicain et un parti qui ne l’est pas. Ou alors il faut dire que le Parti socialiste est la même chose que le Front National. Deuxièmement, (les dirigeants de l’UMP) s’apercevront peut-être qu’à force de baisser leur système de défense, leurs électeurs fuient au premier tour, quand le candidat n’est pas bon, directement au Front National ».

« Pourquoi Nicolas Sarkozy ne veut pas appeler à voter (pour le PS contre le FN)? Parce qu’il espère siphonner les voix du Front National lors d’une présidentielle. Il l’a déjà fait. Mais que se passe-t-il aujourd’hui? C’est le Front National qui siphonne l’UMP », a analysé M. Cambadélis, soulignant par ailleurs l’appel « d’emblée » de l’UDI à faire « barrage à l’extrême droite ».

« Le 11 janvier, nous étions ensemble pour combattre la barbarie dans la rue, il manquait quelqu’un: le Front National. Cela a une signification. Il faut en tirer les conclusions. Si l’UMP n’a pas exigé la présence du Front National dans cette manifestation, c’est qu’il y avait une raison. Donc, sur le plan électoral, il faut en tirer les conclusions », a-t-il dit.

Membre de l’aile gauche du PS, l’ancien ministre Benoît Hamon a lui aussi estimé, sur France Inter, que « ce signe égal que met la droite entre le Parti socialiste et le Front National (…) montre l’ambiguïté considérable de l’UMP par rapport aux thèses du Front National ».

Mais « manifestement, il y a une migration d’une partie de l’électorat (…) des classes populaires et moyennes vers le Front National, dans un vote très antisystème, de colère, mais un vote désormais massif qu’il faut prendre très au sérieux ». 

Source Article from http://www.ouest-france.fr/legislative-dans-le-doubs-le-front-republicain-ne-fait-pas-lunanimite-3161640
Source : Gros plan – Google Actualités

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