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France Télévisions : premières tensions autour de la succession à la … – Le Monde

Rémy Pflimlin, président sortant de France Télévisions, le 28 août 2012.A six mois de la date de désignation probable du prochain président de France Télévisions, en avril 2015, un premier couac est venu illustrer, mercredi 5 novembre, la dimension très sensible de la succession de Rémy Pflimlin, nommé PDG de France Télévisions par Nicolas Sarkozy en août 2010.

Chargé de cette nomination, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reporté, mercredi, l’examen en réunion plénière du bilan très attendu des quatre ans de mandat de M. Pflimlin, en raison d’une fuite survenue dans la presse mardi soir.

Lire : Le CSA prépare un bilan sévère de la présidence Pflimlin à France Télévisions

La publication par BFM Business d’une version provisoire de ce bilan, très sévère, a manifestement secoué le CSA et bouleversé son calendrier. Depuis son arrivée à la présidence du régulateur, en 2012, Olivier Schrameck avait mis un point d’honneur à éviter ce type de fuites, plus courantes sous d’autres présidences. Dans un communiqué publié mercredi midi, l’autorité « rappelle que le document dont il a été fait état ne saurait préjuger ou faire préjuger de sa position collégiale » et renvoie son examen à « une prochaine séance ».

L’enjeu des missions de France Télévisions

Cet incident témoigne de la sourde lutte d’influences qui a commencé à se jouer autour de la nomination du prochain président. La première bataille est celle du bilan : faire le bilan, c’est aussi dire, en creux, ce que doit être l’avenir. Le groupe de travail du CSA chargé de ce rapport, piloté par Sylvie Pierre-Brossolette, l’a bien compris : la version du rapport révélée mardi ne se cantonne pas à analyser le passé. Le texte se projette aussi dans l’avenir de France Télévisions et brosse largement ce qu’il attend du groupe, ses missions ou son périmètre.

Or le CSA, à travers ce groupe de travail, n’est pas le seul à vouloir écrire la feuille de route du futur président. Le gouvernement entend lui aussi s’intéresser au dossier, bien plus qu’il ne l’avait fait début 2014, avant la désignation de Mathieu Gallet à la tête de Radio France, en mars.

Cette fois, Fleur Pellerin, devenue ministre de la culture, a annoncé, le 23 septembre dans un entretien au Monde, que l’Etat allait définir ses attentes et se pencher sur les missions de France Télévisions. Par exemple, lui demander d’être plus actif et audacieux dans son soutien aux séries et fictions françaises. Ou évoquer son périmètre, donc le nombre de chaînes. Le but est d’éviter les « injonctions contradictoires » auxquelles la direction du groupe se dit souvent soumise par son actionnaire public : faire de l’audience tout en étant exigeant culturellement, par exemple.

Le retour du gouvernement

Si l’initiative du gouvernement, appuyée par le président de la Républiq François Hollande lors d’une prise de parole le 2 octobre au CSA, se veut officiellement respectueuse de l’Autorité, on constate tout de même que celle-ci n’est plus laissée seule aux commandes du processus de désignation.

Après l’élection de M. Hollande, en rupture avec l’interventionnisme de Nicolas Sarkozy, le gouvernement, avec Aurélie Filippetti au ministère de la culture, avait presque théorisé que sa politique en matière d’audiovisuel public consistait justement à déléguer les pouvoirs au CSA. L’entreprenant Olivier Schrameck a ainsi été qualifié de « ministre bis », agaçant parfois certains dans la majorité.

Aujourd’hui, le gouvernement semble vouloir jouer plus pleinement son rôle d’actionnaire dans le dossier France Télévisions en s’intéressant au fond de ses missions – le choix du nom du futur président restant lui officiellement une prérogative du CSA.

Ainsi, Les Echos ont annoncé fin octobre que le gouvernement avait confié à Marc Schwartz la mission de dessiner la feuille de route 2015-2020 du groupe audiovisuel public. Pour prévenir les fâcheries avec le CSA, l’exécutif prend le soin de préciser qu’il s’agit plutôt d’un simple groupe de travail d’une demi-douzaine de personnes issues des administrations concernées. Ancien directeur financier de France Télévisions, passé par la Cour des comptes, M. Schwartz est présenté comme un « primus inter pares » (« premier parmi les pairs ») agissant avec une « lettre de cadrage » et non une « lettre de mission ». Le résultat de cette mission sera connu dans quelques semaines.

Ballet de propositions

Un travail très attendu, qui agite les acteurs du secteur et les parlementaires, tous avides de profiter de l’opportunité du processus de désignation du patron de France Télévisions pour pousser des réformes, auprès du CSA ou de Fleur Pellerin. Face à ses interlocuteurs, David Assouline, vice-président de la commission de l’éducation, de la culture et de la communication au Sénat, plaide aussi pour ne pas hésiter à révolutionner le groupe public : parmi les pistes évoquées, celle de créer une chaîne d’information en continu publique qui utilise les ressources de France 3 et France 2, cette dernière étant plus spécialisée dans les programmes de flux, la fiction et les magazines.

Tout cela sous l’œil de la direction de France Télévisions, qui scrute de très près les initiatives du gouvernement et du CSA. Comme les observateurs, elle y guettera les signes d’appréciation du bilan de Rémy Pflimlin, qui n’a pas annoncé qu’il était candidat, mais a défendu fermement son action, notamment dans un entretien au Figaro le 16 octobre. Mardi soir, en réaction à la fuite du pré-rapport, le groupe a simplement indiqué qu’il « n’imaginait pas que cela puisse être le rapport du CSA ».

Source Article from http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/11/05/france-televisions-premieres-tensions-autour-de-la-succession-a-la-presidence_4518671_3236.html
Source : Gros plan – Google Actualités

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